Diffusion des médias

SOMMAIRE

  1. Introduction: TV, la fin de la gratuité relative ?
  2. Une vue différente du problème TV à La Planta - Interview d’un ingénieur en télécommunications
  3. Quelques réflexions entre nous… - Les questions sans réponses mises en perspective par les auteurs
  4. Accès à l’internet: Une promesse qui sera difficile à tenir…
  5. Comment investir au mieux dans les nouvelles technologies ?
  6. Les aventures du sieur de Planta dans un monde médiatique en évolution
  7. Que font les autres ?
  8. Tableau comparatif et récapitulatif des systèmes
  9. Pour en savoir plus - Liens internet pour plus d'information
  10. Est-ce qu’il y a le feu au lac ? - Conclusion

 

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1. INTRODUCTION: TV, LA FIN DE LA GRATUITÉ RELATIVE ?

Les copropriétaires de la résidence et, plus particulièrement, les administrateurs qui les représentent sont actuellement confrontés à une décision importante relative à la perception télévisuelle. Faut-il persister sur la voie actuelle d’une solution isolée et d’une relative gratuité ou chercher au contraire de nouvelles solutions? Face aux techniques modernes d'information et de communication, toujours plus nombreuses, plus attractives, mais aussi plus chères, le dilemme est réel.


Il y a quelques années, la décision avait été prise que La Planta irait son petit chemin solitaire, avec ses propres installations techniques de réception TV, sans rien devoir à personne en termes d'abonnements et autres. La gratuité de ce concept n'a en fait été qu'apparente. En effet, dès la mise en place des paraboles et de l'installation technique du bâtiment E, les comptes de la Résidence ont été gonflés par des modifications rendues indispensables et diverses dépenses liées à l'amélioration du réseau interne, voire à l'installation d'une chaîne de TV interne, dépenses qui, la plupart du temps, sont passées inaperçues.


En 1998, lors de l’AG de la Dépendance commune, l’auteur du rapport tenait déjà exactement les mêmes raisonnements et avançait pour ainsi dire les mêmes chiffres en matière d'économies que maintenant. On avait décidé à l'époque qu'il était indispensable de poursuivre la voie solitaire et d'aménager les installations pour permettre de capter de nouvelles stations, d'avoir accès à internet, au numérique, etc.


En relisant le Procès-verbal, il ressort que l'organisme de téléréseau de l'époque était prêt à financer «l'installation de l'amenée du câble depuis Chêne-Bougeries jusqu'à La Planta» si 316 abonnements mensuels à 20:65 CHF étaient souscrits. Il semble donc qu'il peut y avoir matière à négociation sérieuse avec les câblo-opérateurs pour réduire, voire annuler, le coût actuel de ce raccordement évalué dans le dernier rapport à 107’000 CHF.


Aujourd'hui, la technologie fait miroiter de nombreux développements dans un proche avenir. Il est fort probable que les dépenses pour y faire face vont se succéder à un rythme accéléré. Par ce dossier, nous voulons entamer le débat par cette question: « N'aurions-nous pas intérêt à cesser de jouer cavalier seul en nous assurant tous les services, présents et à venir, par le biais d'un accord avec un câblo-opérateur? ».


En effet, un tel accord nous garantirait, outre l'accès aux développements en gestation, un large éventail, éventuellement individualisé, de programmes de TV, de radio et de services, tout en maintenant nos installations existantes.


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2. INTERVIEW: UNE VUE DIFFERENTE DU PROBLÈME TV A LA PLANTA

Daniel Arokium, ingénieur spécialisé en télécommunications, est ici interrogé par le co-auteur du dossier, G.J. Swaelens au sujet du "Rapport sur les installations de diffusion des médias", daté du 18 septembre 2007, et qui doit être soumis au vote de l'Assemblée Générale de la Dépendance Commune en avril.


G.J. Swaelens: Quelle a été votre réaction personnelle à la réception de ce rapport?


M. Daniel Arokium: Il est extrêmement détaillé sur le plan historique, mais il manque de données sur les possibilités techniques actuelles ou futures (VoD, IPTV, ADSL, FTTH, TV par ADSL, Triple Play, CELL-ID, etc.). La réponse qu'il y donne - le projet COMMUTÉ - consiste à construire un système complexe et coûteux de réception par satellites qui, s'il donne la capacité de capter 2'400 chaînes, ne répondra pas vraiment sans d'autres adaptations à l'évolution technologique des prochaines années, ni même aux besoins réels des résidents de La Planta.


De plus, il maintient la politique de la démarche technique solitaire qui a caractérisé la gestion des médias à La Planta depuis plus d'une décennie.


GJS: Faudrait-il abandonner cette démarche solitaire?


DA: Oui. Les évolutions techniques sont devenues trop importantes, trop rapprochées dans le temps et trop onéreuses, pour que nous continuions à faire cavalier seul.

Nos administrateurs ont mieux à faire que de se faire proposer tous les cinq, dix ans des solutions de rattrapage, toujours coûteuses, pour suivre l'évolution de la technologie.


GJS: Vous avez discuté du Rapport avec un certain nombre d'administrateurs et des représentants, tant de la Régie que de la société ICS. Que leur avez-vous dit?


DA: Sur le plan technique, il me semble que le Rapport sur ce projet ne tient pas suffisamment compte des évolutions technologiques futures. D'ici cinq ans déjà, celles-ci nous forceront à revoir nos choix technologiques. Il en résultera probablement la nécessité d'entreprendre de nouveaux aménagements à grands frais, particulièrement si nous persistons à gérer cette situation seuls, dans notre coin.


Sur le plan des dépenses, nous investirions en outre plus de 320'000 francs pour une installation qui ne va pas nous apporter grand-chose dans l'immédiat, si ce n'est des abonnements supplémentaires pour des chaînes payantes sur les satellites retenus et un certain accès à des stations en langue étrangère.


GJS: Cette dernière possibilité ne répond-elle pas à un besoin exprimé par certains résidents d'avoir accès à des stations TV ou radio de leur pays d'origine?


DA: Pour avoir une idée précise de ce besoin, il faudrait d'abord consulter les résidents par un sondage. Actuellement, il n'existe aucune donnée précise à ce sujet.


Par ailleurs, la solution alternative envisagée permet d'avoir ce type d'accès à titre individuel.


GJS: Dans le système COMMUTÉ, on parle d'un accès mondial à quelque 2'400 chaînes télé?


DA: Ce chiffre de 2'400 chaînes disponibles - dont une centaine seulement de langue française - est une sorte de leurre, car il n'est précisé nulle part quelles sont les chaînes disponibles, depuis quelles régions, ni quelle est leur proportion en termes de chaînes gratuites ou payantes, ni même quelles sont les zones linguistiques précises couvertes par les satellites retenus: Astra 19 et 28, Hispasat 30 et Hotbird 13.

Ces chaînes seront d'ailleurs probablement dans leur majorité sans intérêt pour les résidents.


GJS: Quelles sont les évolutions auxquelles nous devrions faire face au cours des cinq ans à venir?


DA: Je viens d'avoir l'occasion sur le plan professionnel de découvrir ces perspectives au cours d'une réunion du groupe CISCO à laquelle je viens d'assister à San Jose, en Californie. Au cours de cette réunion, destinée à des ingénieurs venus du monde entier, les innovations technologiques futures ont été évoquées.


Il a notamment été question, à court et à moyen terme, de technologies prometteuses. Parmi elles, le Catchup TV, qui devrait permettre de visionner sans enregistrement préalable le début d’un programme dont on aurait raté la première demi-heure. Ou la technique VoD (Vidéo à la demande) qui permet de visionner des films chez soi, sans déplacement, ni location de cassettes vidéo ou de DVD. Ces nouveautés comprendront également l’internet à haut-débit qui sera une bénédiction pour les amateurs de jeux vidéo en ligne, ainsi que la HD (Haute Définition) et l’After Broadcast qui donne la possibilité de visionner - ou re-visionner - un programme que l’on aurait raté.


GJS: Y a-t-il urgence à engager le processus de modernisation préconisé dans ce Rapport?


DA: Dans l'immédiat, non! La Suisse a déjà passé en Télévision numérique terrestre (TNT) pour ses émetteurs nationaux et ces stations sont disponibles sur notre réseau collectif Satellite et analogique (RSA) du Bâtiment E.

La première modification - une simple mise à jour des installations - devrait survenir dans le courant de 2008. A ce moment-là, des émetteurs TNT français avec 18 programmes gratuits et sept autres à péage, seront disponibles dans nos régions. Cette technique TNT permettra l’installation d’un nombre plus grand de programmes dans les canaux disponibles par la disparition inévitable de l’analogique.


GJS: Que trouvez-vous à redire au système COMMUTÉ sur le plan technique, à part le fait qu'il risque fort d'être partiellement dépassé dans quelques années?


DA: Il préconise un système modifié extrêmement complexe et coûteux, mais qui ne fait qu'ajouter des stations aux 46 dont nous disposons déjà. Je vous renvoie aux quatre variantes énumérées dans le devis assez compliqué inclus dans le Rapport. Il n'y est question que de l'installation de 2 ou 4 paraboles par immeuble, de 1'500 m de câble à tirer dans certains immeubles, de frais de prises par appartement, de sous-stations par allée, etc., le tout pour un coût que le Rapport estime à 320'000 francs pour le lotissement (TVA probablement non comprise), après déduction d'un rabais de 26'909 francs.


GJS: Quelle solution préconisez-vous dans l’immédiat?


DA: Nos installations actuelles sont encore en très bon état et pourraient être adaptées à une solution alternative au projet «officiel».


Il suffirait de revoir l’architecture du réseau existant. Quelques calculs techniques et quelques adaptations mineures au réseau de câblage permettraient de mettre à jour nos installations à peu de frais pour répondre efficacement à nos besoins présents et futurs.


GJS: Sur le plus long terme, que faudrait-il faire?


DA: Je suggère d'entamer une négociation sérieuse avec les principaux câblo-opérateurs pour en obtenir un devis détaillé portant sur le coût de leur raccordement au réseau interne existant, la garantie d'une adaptation à l'évolution technologique et une offre pour le raccordement collectif des 318 appartements sur une base mensuelle ou annuelle.


Ce raccordement global devrait permettre à La Planta d'obtenir une offre plus favorable tant pour le coût du raccordement initial au réseau existant (107'440 CHF d'après le Rapport) que pour les abonnements par rapport à leur prix individuel.


Par ce type d'abonnement automatique en bloc des 318 appartements, cette solution contribue à éliminer le problème des changements de locataires, le raccordement à la TV faisant automatiquement partie du contrat de location via les charges.


L'avantage de cette solution est que nous obtiendrions, par exemple, l'accès par un seul fournisseur au futur Triple Play auquel le Rapport fait allusion, et aux développements ultérieurs prévisibles. Les problèmes des droits d'auteurs, de la TVA, etc. y seraient inclus, alors qu'ils ne sont même pas mentionnés dans la solution COMMUTÉ proposée par le Rapport.


Cette solution me semble réaliste. Elle offre à tous par abonnements, inclus dans les charges, aux nouveautés technologiques qu’offriront les câblo-opérateurs et donne accès à un grand choix de stations radio et TV, éventuellement via des abonnements particuliers à des programmes en langues étrangères, etc. (Voir notre rubrique «Pour en savoir plus…»).


GJS: Faut-il un décodeur quand on s'abonne à un câblo-opérateur?


DA: Non. Chaque opérateur offre à sa clientèle l'équipement nécessaire pour profiter des services qu'il propose, quel que soit le service proposé (Téléphonie, Internet ou Télévision etc.). Cette attitude est encouragée par l'OFCOM et Swisscable.


Normalement l'appareil fait partie de l'offre (package) et son prix est compris dans l'abonnement.

Les raisons de cette pratique sont simples:

• L'appareil est optimisé pour fonctionner avec le signal de l'opérateur.

• L'abonné n'a pas besoin de faire un choix, parfois difficile pour un non-initié, dans la foule de marques qui existe sur le marché actuel.

• C'est la responsabilité même de l'opérateur d'assurer la mise à jour des appareils à distance sur son réseau.


Ce n'est que si l'on veut avoir accès à une chaîne payante – du genre Canal Plus – ou à un « bouquet » de programmes particuliers qu'un décodeur spécifique devient nécessaire.


GJS: Qu'en est-il d'une prise pour un téléviseur supplémentaire, dans un bureau ou une chambre d'enfant par exemple?


DA: Les prises existantes du réseau actuel pourraient être utilisées telles quelles avec un câblo-opérateur, sans décodeur.


Actuellement tout abonnement avec un opérateur donne le droit à des chaînes de base que l'on peut capter sans décodeur (un minimum de 25 programmes recommandés par le Conseil Fédéral), ce que nous appelons le "MUST-CARRY".


GJS: Pourra-t-on enregistrer les programmes de câblo-opérateur?


DA: Le traditionnel magnétoscope VHS pourra être utilisé sans problème.


De plus, il existe désormais sur le marché des enregistreurs numériques de grande capacité, muni d'un disque dur d'une capacité de 80 à 120 Gb qui permettent le stockage d'une bonne centaine de films.


GJS: Enfin, petite astuce, des émetteurs-récepteurs vidéo qui, à l'époque de l'analogique, transmettaient les programmes TV d'une pièce à une autre, existent-ils toujours? Ils pourraient éviter l'installation de prises supplémentaires avec le câblage apparent presque inévitable.


DA: Oui, ces émetteurs-récepteurs existent toujours, mais sous une version plus sophistiquée. Certains fonctionnent sur le courant porteur et d'autres sur la ligne téléphonique. Le choix reste à faire…


GJS: En définitive, qu’est-ce qui nous attend si nous décidons de ne rien faire?


DA: La télévision analogique est de toute façon appelée à disparaître en Europe en 2011 aux termes d’un accord international.


Nous serons alors forcés d’utiliser soit la TNT, le satellite ou le câble pour la simple réception des programmes de TV. La solution la plus économique sera alors de se procurer un terminal TNT qui ne permettra toutefois que de capter les programmes géographiquement proches, de Suisse et de France voisine par exemple.


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3. QUELQUES REFLEXIONS ENTRE NOUS…

Pour ce qui est des besoins en matière de radio et TV des «nationalités différentes (qui) n'ont cessé de s'accroître à La Planta» dont fait état le Rapport «officiel», les connaît-on avec précision, au-delà des langues actuellement disponibles: français (19 stations dont une à péage), allemand (13), italien (5), anglais (4), espagnol (1), portugais (1), arabe (1), turc (1) et polonais (1)?


Cette connaissance serait utile pour déterminer l'ampleur des besoins actuels réels de La Planta, et la meilleure façon d'y répondre efficacement et au meilleur coût. Il suffirait d'un formulaire « toutes boîtes » à remplir principalement par les résidents intéressés.


De plus, on pourrait s'interroger sur l'opportunité de mettre en œuvre un système coûteux permettant la réception de 2'400 chaînes pour les quelques résidents étrangers de La Planta désireux de rester en contact avec leur culture d'origine. Ce besoin légitime pourrait être pris en compte individuellement par un « bouquet » fourni par un câblo-opérateur, sans qu'il soit nécessaire d'imposer à la communauté de complexes modifications du réseau existant pour y répondre.

De tels bouquets en langue étrangère, sont par exemple fournis par Cablecom, moyennant un supplément d'abonnement mensuel, en près de 20 langues différentes, du galicien au chinois, en passant par le hongrois, le serbo-croate, l'arabe, le russe, le néerlandais et bien d'autres.


Le Rapport officiel fait également état, mais sans autre précision, de plusieurs mises en œuvre du système COMMUTÉ qu'il préconise avec force (Avully, Veyrier, voire Cologny/Manoir).


Il serait utile de connaître la nature technique de ces installations par rapport à la situation de La Planta, leur coût final réel, la date de leur mise en œuvre, leur aspect esthétique (prolifération d'antennes sur les toits, par exemple) et le degré de satisfaction des résidents de ces sites équipés en COMMUTÉ.


Par ailleurs, La Planta a au moins deux lotissements extrêmement proches, dont il aurait été utile de savoir quelle solution technologique ils ont adoptée pour ce type de problème: les Martelles et le lotissement bordé par le chemin de la Planta et le chemin Vert.


Si nous choisissons la voie des câblo-opérateurs,, on peut en effet envisager de nous aligner sur la solution qu'ils auraient adoptée et nous placer en position de force en vue d'une négociation pour les frais de raccordement. De plus, si ces voisins ne sont pas connectés, nous pourrions faire état dans nos négociations, du marché potentiel qu'ils ouvrent aux câblo-opérateurs et demander en conséquence des conditions financières plus favorables.


Le Rapport ne fait pas vraiment état des offres concrètes des câblo-opérateurs quant au nombre et la nature des programmes TV et radio disponibles, l'évolution technique assurée, l'absence de frais de maintenance, etc. (Ces données sont disponibles dans notre rubrique « Pour en savoir plus… »)


Dans cet ordre d'idées, les câblo-opérateurs ou d'autres installateurs indépendants ont-ils eu accès aux données techniques du système existant de La Planta? Y a-t-il eu des appels d'offre, à quelles firmes et quelles réponses ont-ils reçu? Leur a-t-on demandé une proposition détaillée, tant pour le raccordement au réseau existant que pour le coût d'un abonnement collectif? Ces données ne pourraient-elles pas être portées à la connaissance des personnes appelées à décider lors de l'Assemblée Générale de ce printemps?


Rien ne l'indique. Le regroupement des abonnements en un bloc de paiement, mensuel ou annuel, semble logique pour éviter par la suite le casse-tête technique, administratif et financier avec des résidents qui voudraient pour une raison ou une autre en être dispensés. Son impact permettrait aussi une négociation en position favorable avec les câblo-opérateurs.


Le Rapport ne fait aucune mention des frais supplémentaires individuels, au-delà des 320'000 CHF de base de COMMUTÉ, tant pour les copropriétaires que pour les locataires: achat d'un décodeur/satellite par prise, suivi de l'achat d'une «carte» par bouquet de chaînes TV choisi, la grande majorité des chaînes satellitaires étant payante, même celles qui sont normalement gratuites hors la voie satellite.


Enfin, que se passera-t-il si l'on utilise le fonds de rénovation pour financer le COMMUTÉ et si la résidence se trouve confrontée un jour à une urgence de rénovation, comme cela a été récemment le cas pour les installations de chauffage?


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4. ACCES A L’INTERNET: UNE PROMESSE QUI SERA DIFFICILE A TENIR…

Le rapport officiel fait état, comme cela avait été fait déjà en 1998 lorsque la démarche en solo avait été initiée, de la possibilité de permettre l'accès aux résidents de La Planta à l'Internet, ce que Cablecom offre déjà actuellement sans autre pour 4 F de moins (45 CHF) que le prix demandé par Bluewin.


Ce pourrait être une promesse difficile à réaliser dans l'état actuel du projet COMMUTÉ qui ne prévoit rien sur le plan technique dans ce domaine.


En effet, pour fournir ce service, COMMUTÉ devrait d'abord louer une ligne permanente à Swisscom, ligne qu'il devrait ensuite sous-louer à ceux parmi nous qui seraient tentés par l'expérience de souscrire un abonnement auprès d'un fournisseur, aussi proche soit-il, absolument dépourvu des ressources techniques et des techniciens indispensables pour maintenir cette ligne en bon ordre de marche. Combien de ceux qui sont déjà reliés à Internet quitteront-ils la sécurité technique de Swisscom-Bluewin pour se hasarder dans cette voie en solo ?


Qui paierait le déficit quasi inévitable de cette entreprise-maison ?


La seule option ouverte sous le projet COMMUTÉ serait que ses promoteurs signent un accord avec un câblo-opérateur… ce qui serait totalement contraire à leur volonté de suivre une voie indépendante et excluant le recours aux services d'un câblo-opérateur.


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5. COMMENT INVESTIR AU MIEUX DANS LES NOUVELLES TECHNOLOGIES ?

En septembre, un « Rapport sur les installations de diffusion des Médias » a été présenté aux Administrateurs. Une copie de ce rapport a été distribuée aux copropriétaires de La Planta le 4 décembre. Son projet sera sans doute soumis au vote à la prochaine Assemblée Générale Ordinaire de la Dépendance Commune.


Couverture du rapport Gherardi
Couverture du rapport Gherardi



Nous nous sommes attelés dans le présent dossier à dégager une solution simple et durable, qui préserve La Planta de s'engager dans un cycle sans fin d'améliorations à grands frais des systèmes TV, actuels et futurs. Il est en effet prévisible que l'évolution technologique va rapidement nous forcer à de nouvelles mises à jour des installations.


Il faudra alors recourir à des entreprises spécialisées pour les adaptations indispensables, donc à de nouvelles dépenses d'équipement.


La lecture attentive de ce document révèle un projet d'ampleur pharaonique au regard de la communauté des 318 appartements de La Planta. Quelle que soit la variante retenue dans le devis soumis, il prévoit d'importants investissements globaux (jusqu’à 320’000 CHF, probablement hors TVA) du point de vue des copropriétaires et également des dépenses importantes non évoquées au niveau de chaque appartement.


Devis du rapport Gherardi
Devis du rapport Gherardi



La principale caractéristique technique du Rapport est la poursuite de la «voie solitaire» pour La Planta, sans qu'il ne soit vraiment tenu compte des possibilités du marché, c’est-à-dire du recours à des câblo-opérateurs. Ces spécialistes ont à la fois la technique et la vocation d'adapter constamment leur produit aux évolutions technologiques pour répondre au meilleur coût à la demande de leurs clients. De plus, ils permettent, sans apport de la communauté, à chaque résident de choisir le type de programmes qu'il désire ou dont il a besoin par le choix d'un ou plusieurs bouquets: linguistique, sportif, culturel ou autre.


Quand elles sont mentionnées dans le Rapport, ces offres y sont généralement dénigrées avec plus ou moins de justification et peu de précisions sur leurs contenus réels. Une préférence très marquée se manifeste pour le maintien du statu quo technique en coopération avec ICS, le gestionnaire actuel. Toute autre solution que celle du réseau COMMUTÉ, extrêmement complexe, que le Rapport préconise avec force en semble donc exclue. (Voir «Quelques réflexion entre nous… »)


Il semble indispensable que d'autres solutions soient étudiées en toute clarté et indépendance. L'idée a par conséquent germé d'ouvrir, grâce au tout nouveau site internet, un débat au sein de La Planta.


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6. LES AVENTURES DU SIEUR DE PLANTA DANS UN MONDE MEDIATIQUE EN EVOLUTION

(ou essai de décryptage du système COMMUTÉ et de ses conséquences financières)


Monsieur de Planta est un homme heureux. Il va désormais pouvoir bénéficier des avantages d'un tout nouveau système médiatique, dénommé COMMUTÉ. Ce système donne la possibilité, au-delà des 45 chaînes de télévision actuelles, d'accéder à quelque 2'400 chaînes dans le monde entier. Rien de moins, rien de plus…


L'assemblée des copropriétaires de COMMUTÉ-Ville, où il réside dans un coquet appartement, a pour cela généreusement consenti à financer la plus grande partie du coût de base de 208'700 francs plus 111'300 francs pour l'installation chez lui, comme chez chacun de ses 317 voisins, d'une unique prise de réception Radio-TV numérique individuelle.


Les petits secrets de COMMUTÉ…


Un administrateur sympathique lui a expliqué en gros comment fonctionne le nouveau système: deux paraboles sont installées sur chacun des 12 blocs d'appartements de COMMUTÉ-Ville pour un total de 24 paraboles. Des hauteurs, un câble descend alors dans le sous-sol de chaque bloc où est installée une grosse boîte à commutation qui relayera via un système de câbles cette abondance de signaux vers les appartements de ce bloc.


Le voisin de palier du sieur de Planta, Monsieur Hazard d'Eu, gérant de fortune et investisseur réputé talentueux, lui a fait remarquer que, pour moins de 1'000 CHF par appartement, les copropriétaires verraient leur investissement prendre beaucoup de valeur supplémentaire grâce à la disponibilité d'une réception TV optimale. En effet, jusque-là, seule la communauté des 318 copropriétaires, dont il fait partie, avait mis la main au portefeuille pour un total de 320'000 CHF, incluant l'installation d'une prise unique dans chaque appartement.


Comme le sieur de Planta n'est pas né de la dernière pluie, il a pris ses renseignements et s'est rapidement rendu compte que les chiffres avancés pouvaient être trompeurs.


La situation change en effet au moment où les signaux franchissent en quelque sorte le seuil d'un appartement depuis le sous-sol. La «douloureuse» va toutefois affecter individuellement le sieur de Planta, qui est un copropriétaire généreux et plein de bonne volonté, mais aussi un occupant des lieux.


Il lui faudra immédiatement débourser 350 CHF pour chaque prise murale supplémentaire installée dans une ou plusieurs pièces de son logement pour avoir accès à toutes les merveilles médiatiques promises.


De plus, il devra acquérir un décodeur satellite numérique individuel pour chaque téléviseur et sa prise murale (une dépense qui peut varier de 200 à 1'000 CHF selon sa qualité technique).


Enfin, comme la grande majorité des chaînes disponibles sur les satellites sont payantes et/ou cryptées, il aura à débourser également le coût des «cartes» pour chaque téléviseur. Ces cartes lui donneront accès aux chaînes qui pourraient l'intéresser, y compris celles, comme la SSR, TF1, M6, FR2 etc. qu'il pouvait auparavant capter gratuitement.


Et la TNT ?


Le sieur de Planta, bien qu'il ait un compte en Suisse, est près de ses sous. Il aimerait bien jouir de la gratuité de la Télévision Terrestre Numérique (TNT) tout en gardant les prises existantes dans son appartement et l'accès disponible depuis la centrale existante dans la résidence. D'autant plus que la TNT couvre les 6 chaînes nationales suisses et couvrira ultérieurement 18 chaînes françaises gratuites - dont TF1, FR 2, M6, etc.- et 7 payantes.


Cette cohabitation des installations actuelles et de COMMUTÉ est certes possible, mais elle serait aléatoire des points de vue technique et financier.


Sur le plan technique, la TNT ne permettra en finale que la réception de chaînes du bassin lémanique, Suisse et France, en raison de la propagation limitée (line of sight) des signaux de cette technologie.


Sur le plan financier, en raison du coût exorbitant de l'accès des chaînes aux satellites, le sieur de Planta s'est rendu compte qu'il aurait donc à souscrire à un abonnement individuel sous COMMUTÉ pour avoir accès à de très nombreuses chaînes disponibles gratuitement par ailleurs, sous la TNT ou dans le système actuel..


Pour vivre heureux, vivons câblés !


L'amaigrissement probable et de plus en plus prévisible de son compte en banque, voire de celui des autres résidents, a fait frémir le sieur de Planta.


Dans sa quête d'autres solutions qui allégeraient ses soucis financiers, il a fini par étudier l'offre des câblo-opérateurs.


Il lui est apparu que cette solution lui donnerait accès à un nombre de chaînes, inférieur certes à 2'400 chaînes, mais certainement à tous les développements futurs de la technologie. Il lui suffirait d'un simple abonnement de base (env. 30 chaînes), sans installation de paraboles sur le toit du bloc, sans systèmes complexes dans le sous-sol, sans câblages onéreux vers son logement, sans installation d'une prise et d'un décodeur/satellite par téléviseur. Il n'aurait à acheter une "carte d'accès" uniquement s'il désire prendre un bouquet spécifique (p. ex.: Langues étrangères, Cinecinema, Canal+ ...). Par ailleurs, la maintenance serait à la charge du câblo-opérateur, ainsi que le règlement de la TVA, des droits d'auteurs, etc.


Offre Cablecom
Offre Cablecom


Le mariage entre les câbles provenant de l'opérateur et ceux du système actuel se ferait au niveau de la centrale technique existante à un coût de très loin inférieur au devis du COMMUTÉ. Il pourrait être de l'ordre d'une dizaine de milliers de francs, lui a-t-on assuré, ce qui demande, bien sûr, à être étudié de plus près et confirmé avant qu'une décision soit prise en Assemblée Générale.


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7. QUE FONT LES AUTRES ?

Faute de savoir ce que nos voisins proches ont décidé, nous avons voulu savoir comment le problème de la réception TV était traité dans deux autres communautés similaires à la nôtre (Cologny, Chêne-Bougeries et Bernex) où nous avions des amis.


La contribution la plus complète est venue de Bernex (chemin de Saule): « Notre résidence, soit trois bâtiments regroupés pour un total de 25 appartements, a été construite en 1983. A l’origine, elle était reliée à une antenne collective communale unique (radio et TV). En 1993, cette antenne a été remplacée par une connexion avec un câblo-opérateur. Cette connexion s'est faite au niveau d'entrée du système communal. Cela signifie que nous avons été raccordés par le biais des prises radio et TV existantes. A cette époque, nous avions un contrat avec Téléréseau Genève géré par notre régie (CGI: Comptoir Genevois Immobilier), contrat qui est toujours géré par CGI. Téléréseau Genève a, je crois, été repris par Naxoo. Je croyais que Naxoo était toujours notre opérateur, mais en vérifiant nos papiers, je me suis rendu compte que le câblo-opérateur est maintenant Cablecom. En fait cela ne fait aucune différence pour ce qui nous est fourni, ni pour ce que nous payons…


«...Nous payons mensuellement 24:30 CHF via nos charges générales à la régie… Ce montant est dû par appartement, quel que soit le nombre de TV et/ou de postes de radio reliés au système. Il faut noter - C'EST IMPORTANT - qu'il n'y avait AUCUNE obligation de participer. Lorsque le raccordement du câblo-opérateur a été installé, une de nos voisines qui n'avait pas de téléviseur, et ne manifestait aucun intérêt pour en avoir un (oui, cela existe!) a refusé d'être connectée au réseau. En conséquence, ses prises d'arrivé des signaux TV et radio ont été scellées: elle doit lire beaucoup le soir ou se coucher tôt!..


«...Chaque année, à l'assemblée communale des copropriétaires, une proposition est introduite de changer le système pour recevoir littéralement des douzaines de chaînes TV supplémentaires, soit par le câble, soit par Bluewin ADSL. Jusqu'à présent la plupart des propriétaires semblent heureux de ce qu'ils peuvent capter et la régie leur conseille d'attendre et de voir ("wait and see") comment évoluera la technologie. »


***


De Chêne-Bougeries (chemin de la Montagne): « Notre bâtiment est relié à Cablecom et tous les 170 appartements en bénéficient. L'accès à quelque 35 chaînes est compris dans le loyer mensuel.


« Au moment où le système a été installé, il y a je crois 5 à 7 ans, chaque appartement a payé un certain montant pour couvrir les frais d'installation (Je ne me souviens pas du montant, mais une somme de quelque 50 CHF flotte dans ma mémoire).»


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8. TABLEAU COMPARATIF / RECAPITULATIF DES SYSTEMES

Câblo-opérateur

Système commuté

Type de réception

Câbles souterrains existants

Antennes satellites
(paraboles visibles)

SERVICES :

TV

Oui

Oui

Radio

Oui

On ne sait pas

Internet haut débit

Oui

Non

Multimédias
(Vidéo sur demande, etc.)

Oui

Non

Adaptation des installations
existantes (prises, câbles, etc.)

Non

Oui
(pour chaque poste TV)

DECODEURS A ACHETER :

Chaînes de base

Non

Oui

Bouquets payants

Non (décodeurs inclus
dans le contrat)

Oui

Choix des programmes

220
(Choisis sur base d'une analyse
multiculturelle à Genève)

2400 (??)

Frais d'entretien

Non
(à charge du câblo-opérateur)

Oui
(A la charge de la copropriété)

Frais d'adaptation aux
nouvelles technologies

Non
(incombent au câblo-opérateur)

Oui
(A la charge de la copropriété)

Prix des programmes

Contrôlés par M. Prix

On ne sait pas

Pannes

Service de dépannage 24 h/24
assuré et inclus dans l'abonnement

Aux frais de la copropriété
après la première année


Aspects financiers pour 1 TV et 1 connexion internet - cliquer pour agrandir

Aspects financiers


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9. POUR EN SAVOIR PLUS…

Liens externes à cliquer:

Les amateurs de la TV sur ordinateur disposent par ailleurs de programmes d'ordinateurs spécifiques (et gratuits) pour ce type de réception, du type Zattoo (http://zattoo.com/) ou Joost (http://www.joost.com/).


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10. EST-CE QU'IL Y A LE FEU AU LAC ?

En d'autres termes, une décision sur la modernisation des installations TV de La Planta est-elle indispensable cette année? La réponse est clairement: non !


D'aujourd'hui (janvier 2008) à la disparition définitive de la TV analogique (en 2011), nous avons quatre ans pour passer graduellement à des installations plus appropriées, tout en maintenant en activité les équipements existants.


Il n'y a donc aucune raison de prendre une décision sur le projet « officiel » à la prochaine Assemblée Générale de la résidence.


Il y aura d'abord en 2008 un apport, du côté français, de 18 chaînes numériques gratuites – comprenant les chaînes actuellement existantes – et de sept chaînes payantes, en plus des chaînes numériques nationales suisses déjà existantes. De légers aménagements techniques devront être effectués pour accommoder ces chaînes françaises au réseau actuel.


Le plan COMMUTÉ coûtera au moins 320’000 CHF à la communauté et quelques centaines de francs de plus par appartement à charge du résident, selon le nombre de prises murales, de récepteurs satellites, de décodeurs et de cartes d'accès aux programmes et autres qu’on aura choisis. De plus, il ne mettra pas à l'abri de suppléments à payer ultérieurement pour accéder aux développements technologiques du futur.


L'alternative câblo-opérateur proposée coûtera quelques dizaines de milliers de francs à la communauté pour adapter la station de réception TV existante à La Planta. L'abonnement mensuel à l'opérateur, soit environ 30 CHF par mois et par appartement, pour le bouquet de base de 36 chaînes analogiques et plus d'une centaine de stations de radio sera à la charge de chaque résident, éventuellement par le biais des charges. Cette somme inclut la prise en charge (Service plus) des installations techniques par l'opérateur, les droits d'auteurs, les redevances dues aux chaînes étrangères et la TVA. Aucune modification ne sera nécessaire à l'intérieur des appartements, les prises existantes étant directement raccordées au câblo-opérateur via les installations actuelles modifiées. S'il y a des progrès techniques importants, ils seront répercutés automatiquement aux abonnés. Si certains abonnés désirent recevoir des « bouquets numériques » de chaînes spécialisées, au-delà des programmes de base (voir « Pour en savoir plus… »), ils auront tout loisir d'y souscrire. Ces bouquets supplémentaires seront disponibles en plusieurs langues du catalan au chinois, en passant par le russe, l'allemand, etc. ou sur des sujets thématiques spécialisés (nature, sports, jeunesse, histoire, musique, etc.).


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